Cette année, j’ai eu la chance de présenter mes œuvres en Art Polarisant lors du célèbre festival de lumière de Morat en Suisse. Dès les premières minutes, les réactions du public ont fusé :
« On n’a jamais vu ça ! »
« C’est extraordinaire ! »
« Comment est-ce possible ? »
Face à tant d’enthousiasme, je repense souvent à mes débuts dans cette forme d’art. Très vite, une question m’a traversé l’esprit : devais-je révéler le secret derrière ces vitraux modernes et fascinants ? Beaucoup d’artistes choisissent le mystère, un peu à la manière des illusionnistes. Leur objectif : captiver, émerveiller… sans dévoiler l’envers du décor.
Pour ma part, j’ai fait un choix radicalement différent. Partout où j’expose, j’explique. Car pour moi, comprendre le processus ne gâche pas la magie — au contraire, cela la renforce.
C’est là que l’histoire prend un tournant surprenant. Ces couleurs éclatantes que vous voyez ne viennent pas de pigments rares ou de technologies avancées. Elles naissent d’un objet que nous avons tous chez nous : le ruban adhésif. Oui, ce même rouleau banal cache des propriétés optiques étonnantes, comme la biréfringence.
Et c’est précisément cette découverte qui me fascine : réaliser qu’un objet aussi simple peut produire un effet si spectaculaire, simplement en le regardant autrement.
Finalement, cette expérience dépasse largement le cadre de l’art. Chaque jour, nous croisons des choses, des moments, ou même des personnes qui nous semblent ordinaires. Pourtant, en changeant notre regard, en adoptant un angle différent, tout peut soudain révéler une richesse insoupçonnée.
Apprendre à déceler l’extraordinaire dans le quotidien, c’est peut-être là le véritable rôle de l’art. Ou mieux encore : c’est une façon de vivre, de s’émerveiller, de créer du sens dans ce qui nous entoure.
Et vous, avez-vous déjà trouvé de l’extraordinaire dans l’ordinaire ?