La Fantômobile

Vous souvenez-vous du clip Massour dans lequel je vous présentais le Lightstopmotion? Une technique d’animation qui utilise des pochoirs solaires. Depuis sa création, la technique continue de se diffuser dans différents ateliers de la région PACA.

Mais surtout, le lightstopmotion a trouvé des cousins noctambules qui nous ont tous rendus raide-dingues de leur projet :
Il s’agit de Philippe et Marie, deux trublions de l’évènementiel passionnés de cinéma d’animation, qui ont fondé Les Fantômes Productions il y a environ un an. Ensemble, ils proposent au public de tous âges d’animer leur propre silhouette fantomatique grâce à un ingénieux système de décomposition/recomposition du mouvement que chacun peut s’approprier facilement. Malgré le confinement de 2020, ils ont pu se roder sur des ateliers en classe et même un festival à Nantes où leur installation « Les fantômes de l’île » ont remporté un franc succès auprès des habitants. Ces derniers ont pu créer leurs fantômes depuis chez eux grâce la plateforme en ligne, et venir admirer une fresque participative, ludique et poétique d’êtres bienveillants qui se promenaient à la nuit tombées entre le 2 novembre et le 6 décembre 2020.


Forts de cet engouement, ils souhaitent à présent décliner ces deux formules (Fantômaton et Fantômapping) en une troisième, plus nomade : la Fantômobile ! cette petite camionnette va parcourir l’Europe à la rencontre du public pour leur faire découvrir la magie du dessin animé et de la projection sur n’importe quel façade de leur ville.
Pour mener à bien ce projet, ils sollicitent actuellement notre aide sur le plateforme Kisskissbankbank. Vous avez jusqu’au 28 mars pour leur donner un coup de boost et accessoirement recevoir votre sticker ou votre t-shirt personnalisé !

« Alliance de simplicité et de technologie, de convivialité et de poésie. »


La Fantômobile, c’est un projet qui renoue avec les arts forains et les débuts du cinéma, chers à mon cœur. C’est une ode à la lumière, aux petits gestes du quotidiens qui, regardés autrement, deviennent des chorégraphies. Il épate par cette alliance de simplicité et de technologie, de convivialité et de poésie.

« Cacher la technologie pour mieux servir la magie. »

Philippe Dubost


Philippe et Marie ont eu la gentillesse de nous accorder quelques exclusivités :

Comment vous êtes-vous rencontrés? et quel a été le point de départ du projet? Comment l’idée a-t-elle germé?

On s’est rencontrés à Montréal au Québec là où Philippe travaillait depuis 10 ans au sein du Studio Moment Factory en tant que concepteur et programmeur. Moi je venais d’arriver et d’intégrer une boîte de production audiovisuelle en tant que coordinatrice et chargée de projet. Philippe développait des projets perso depuis quelques années en tant qu’artiste (son portfolio: http://philou.cc/). Il a toujours cherché à  »cacher la technologie pour mieux servir la magie », comme il le dit souvent ! Lors de notre rencontre, il travaillait déjà sur le premier prototype de « La Machine à Fantômes » présentée dans le cadre du Festival LVL UP. L’idée du projet était de donner vie aux personnages dessinés par les participants autour de figure de skateboard pré-imprimé. Il a toujours réfléchi à la dimension participative de ses oeuvres et sa démarche m’a beaucoup touchée. Je pense que l’idée de travailler ensemble autour des Fantômes est venue de notre envie profonde de retrouver des projets à échelle humaine, collaboratifs et qui font du sens pour nous.

Quels sont les obstacles que vous avez rencontrés ou les erreurs que vous avez commises au démarrage?

Le départ du projet en France a été assez compliqué car nous avons du faire face au re-confinement à j-2 de notre premier projet à Nantes avec le Festival MAPP NTS

, qui a été annulé. On a dû trouver très rapidement une solution, notamment de passer la création des Fantômes en ligne pour nos participants qui s’étaient inscrits. Les partenaires du projet nous ont permis de déployer malgré tout la projection finale et nous ont même prolongé l’expérience, on a donc eu beaucoup de chance ! 

Quels ont été les retours des participants de vos premiers évènements? et en quoi cela a-t-il orienté votre projet?

On a reçu de nombreux messages de soutien et de remerciements ! Je pense que l’expérience est arrivée pile au moment du re-confinement qui nous a tous beaucoup miné. Les Fantômes ont permis aux participants de s’évader un peu et d’oublier ne serait-ce que quelques minutes la période difficile que l’on traverse, et ça c’est super précieux pour nous ! Ta question est d’autant plus légitime, car c’est justement ces premiers retours des participants qui nous ont donné envie de pousser le concept plus loin. On s’était dit que Nantes serait notre premier  »test » pour voir si le projet allait plaire et le résultat c’est que, 3 mois plus tard, on monte Les Fantômes Productions autour de 3 formules que l’on propose dans toutes les villes de France et d’Europe 🙂

• La grande force de votre proposition, c’est sa sobriété et son caractère participatif : combien de fois nous sommes-nous retrouvés dans un événement avec du mapping grandiloquent qui nous en mettait plein la vue, alors que le public restait passif? on s’est un peu lassé du mapping spectaculaire. Ici, c’est tout le contraire : du dessin au trait, un mélange de numérique et d’analogique, pas de couleurs, juste un peu de poésie.

C’est exactement notre mantra, s’éloigner le plus possible du mapping « classique » et grandiloquent que l’on connait et voit partout pour proposer quelque chose de beaucoup plus accessible, poétique et surtout qui inclut les spectateurs. Avec Les Fantômes, on cherche à revenir à des choses très simples que sont le dessin, le mouvement… on veut faire bouger les gens de leur canapé, les faire se rencontrer autour d’une activité poétique sans prétention qui les place au cœur de la création.

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